J'en ai parlé à Devos
J’en ai parlé à Devos !
Nous sommes toujours amis, même s’il ne montre plus guère le bout de son nez. Je le tutoie, tout comme Pierre Dac, puisque nous sommes à tu et à toi depuis si longtemps !
Sylvie : - Quoique je fasse Devos, ce n’est pas le pied ! Je n’arrive qu’à la hauteur de ton nombril. Et ce n’est pas du nombril du monde dont je te parle, mais du tien. Ton nombril n’est pas comme ton nez au milieu du visage. Ton nez, c’est un sommet que je rêve d’atteindre ! Et moi, je ne suis pas à la hauteur. Regarde-moi donc, si tu le peux !
Avec beaucoup de bienveillance Devos penche délicatement sa tête vers le bas.
Devos :- Déjà, laisse-moi me pencher par dessus mon ventre et t’assurer droit dans les yeux que je ne te regarde pas de haut.
Sylvie : j’en doute un peu !
Devos, : - je t’assure que je te vois, de pied en cape, comme une pâquerette, annonçant le printemps.
Sylvie : - Quel homme tu es ! Peux-tu aussi faire rougir les coucous, les crocus, les jonquilles, les primevères qui sont jaunes et même les violettes ? Alors là, ça vaut le coup d’être haute comme trois pommes ! Et là je suis retombée sur mes pieds, et sur les tiens !
Devos : -Ouille !
Sylvie : -Aille ! Désolée ! Je m’y suis prise comme un pied : j’ai pris ton pied, pour marche pied. J’étais devant toi, comme au pied du mur et au pied levé j’ai voulu « faire la taille » comme disent régulièrement les enfants pour se voir grandir.
Ma pomme jusqu’alors ne pouvait que te faire des pieds-de-nez pour combler la distance entre ton nez et le mien. Alors, j’ai fait des pieds
et des mains pour me dresser sur mes pointes de pieds et par erreur sur les tiens. Oh hisse ! Je tentais d’écarteler mon pied à coulisse entre mon nez et le tien. Mais en vain !
Ton ventre, et tu ne t’en cache pas, a faussé mes mesures. Je n’ai pas grandit d’un pouce.
Devos – Et tu as perdu l’équilibre. Incroyable ! Et de tout ça je n’y ai vu que du feu. Mais mon ongle incarné, que tu as foulé au pied, m’a ouvert les yeux !
Vous imaginez le tableau !
Sylvie : Je m’y suis prise comme un pied, il est vrai. Devos : Mais pourquoi voulais-tu grimper jusqu’à mon nez ?
Sylvie - Tant de tes admirateurs et moi la première, se réveillent bon pied bon œil, grâce à ton air inspiré que Je voulais respirer à la source.
Devos :- Parce que j’ai l’air inspiré.
Sylvie :- Pas qu’un peu ! C’est plus qu’un air. Ton inspiration, elle, est sans limite. C’est le pied quand on t’écoute. Et c’est de là que j’ai mis sur pied ce plan pour rejoindre ton nez.
Devos, perplexe, du haut de son piédestal, le nez au vent ne sait plus sur quel pied danser.
Sylvie : N’est-ce pas de ton nez que te vient ton inspiration ? Une source de bonheur !
Sylvie Domenjoud le 10 avril 2022