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le sujet qui dérange

le sujet  qui dérange

Le sujet qui dérange !
Cela risque de ne pas plaire à tout le monde, c’est certain ! sinon à mon pote Devos* et à ma copine Raymonde avec laquelle nous riions de concert. C’est déjà ça. Ils aiment, tout comme moi, jouer avec les mots. Devos en use avec un tel délice que je m’en régale toujours *!
Parfois certains mots sortent du droit chemin, s’échappent impromptus, font des roulés boulés, s’emmêlent et se démêlent. Et avec la Raymonde, qui frise ses 90 balais, qu’importe le sens commun !
Et ça swing sur les mots ! Et les fous-rires à n’en plus finir nous entretiennent la forme.

Au fil des siècles, ce sujet qui faisait partie de la vie est bannit de notre société. Dommage ! Pourtant, en parler me paraît essentiel. Ils n’y connaissent rien les vivants ! Je veux dire les morts-vivants. Ceux dont parle Devos par exemple, lorsqu’il les fait tourner, en voiture, sur une place où débouchent avenues et rues et toutes en sens interdit. Personne ne moufte alors que je les regarde de la fenêtre de mon imaginaire, pliée de rire. Et tourne le manège : Pas d’issue. Et Devos ? Je ne sais même plus comment il s’en est sorti de cette histoire. Mais c’est sûr, il reste bien vivant dans mon esprit. C’est pourquoi je l’invite dans mes textes ! Et même qu’il ne me fait jamais faux bond !
Ce sujet délicat que j’avais abordé dans de précédentes chroniques est féminin, puisqu’il s’agit de la mort. Mais il touche tout le monde : même le mort ! Pas de jaloux. Il y a aussi la petite mort, sur laquelle je ne m’étendrais pas. « la plume sergent major »*, elle ne fait pas le poids.

Cette envie d’écrire sur le thème de la mort m’est revenue grâce à mon amie Raymonde. Elle m’avait dit d’un ton des plus sérieux, dans un grand élan de vie qu’elle avait donné sa maison à ses enfants. Elle en gardait l’usufruit et ce…jusqu’à la fin de sa mort. Nous sommes parties dans un fou-rire qui nous a sorti de l’éternité. Mortes de rire ! Quelle belle fin tout de même - mon rêve- ! Car comme disait Woody Allen, « l’éternité, c’est long, surtout vers la fin ». Ce « jusqu’à la fin de la mort » a changé notre regard sur la vie et sur la mort.
Ceci s’est enchainé par un lapsus linguae, comme dirait les psy, qui m’a échappé alors que j’évoquais un voisin éloigné, que je ne connaissais pas. Seul dans son appartement, sa famille, s’il en avait une, l’avait oublié quelques temps. En narrant ces faits à Raymonde je lui dit le plus naturellement du monde : -« il est resté mort longtemps ! »
Alors comme la vie est courte, nous nous sommes dit que nous avions la mort à vivre pour un bail. Quel bel avenir ! Et nous avons décidé de tirer des plans sur la comète…
Depuis on cause Raymonde, moi, et la mort. Cette dernière nous a dit :
- C’est le jour et la nuit ! Traitée aux p’tits oignons, J’ai reçu une visite imprévue : j’ai reçu en cadeau de fin d’année, un col roulé pour économies d’énergie. Ce n’est pas banal pour celle qui dort au dessus des enfers. Chauffage par le sol assuré!
Alors nous lui avons ajouté une bougie. Elle en rêvait depuis si longtemps.
- Quelle bonne idée, s’est-elle exclamée ! Sans vous mon âme serait passée aux oubliettes. Depuis des lustres, je ne pouvais même plus envoyer ma lumière à mes descendants bien vivants et causer avec ceux qui me bigophonent de temps en temps.
Et puis elle a ajouté :
- Comme j’aime le confort, pouvez-vous aussi me trouver une écharpe en soie, à cause des courant d’air de basses fosses.
Mais surtout pas une écharpe qui ouvre des portes.
Et de tout cœur avec Raymonde nous nous sommes écriées :
- La politique ce n’est pas notre fort ! Alors pas de danger…
On ira te visiter durant des siècles, l’âme en paix !
Depuis, elle nous enchante de toute sa connaissance.

Si le cœur vous en dit, ne tardez pas à nous rejoindre sur le site « sans nom » et vous laisser surprendre par nos discussions et même les alimenter. J’en parlerais à Raymonde qui n’est pas branchée internet, et vous tiendrais au courant des nouveautés de l’au-delà.

« La plume sergent major » poème tiré de Tous sens dessus dessous. S. Domenjoud
« la fausse jumelle » : Chronique
Mon pote Devos : « A la tienne Devos » : chronique« Et j’en ai parlé à Devos » : chronique
site : sylviedomenjoud.fr
mail sylvie.domenjoud@free.fr


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